fifa parle de la Tunisie

1210511_small.jpg


Les Aigles tunisiens ouvrent la voie

Le football africain a connu une progression régulière en Coupe du Monde de la FIFA. En 1970, l'Afrique compte un seul représentant parmi les 16 finalistes. Huit ans plus tard, elle enregistre son premier succès dans l'épreuve reine. En 1986, un pays africain franchit pour la première fois le premier tour et, dès l'édition suivante, une sélection issue de la CAF accède pour la première fois aux quarts de finale. A l'approche de l'édition 2010, l'Afrique établit un nouveau record puisqu'elle compte cette année six équipes en lice.
Chacune de ces étapes peut être considérée comme le couronnement des progrès réalisés par tout un continent qui, en l'espace d'une quarantaine d'années, a su rattraper un retard considérable sur ses concurrents. FIFA.com vous propose aujourd'hui de revenir sur cette première victoire tunisienne et sur l'un des grands moments de l'histoire du football africain.
A l'époque
Le succès de la Tunisie sur le Mexique à Rosario va contribuer à changer les mentalités en Afrique et dans le reste du monde. Suite à cette victoire historique, la CAF se voit immédiatement attribuer une deuxième place qualificative pour l'édition suivante. Au lendemain de ce triomphe, les joueurs et dirigeants africains se découvrent également de nouvelles ambitions. En remportant ce match historique, les débutants tunisiens ont sans doute permis au football africain de rentrer dans une nouvelle ère.

A la veille de la rencontre, Tunisiens et Mexicains sont bien conscients que leurs chances d'accéder au deuxième tour de l'épreuve sont relativement minces. Versées dans le même groupe que la Pologne et la R.F.A, les deux équipes doivent se contenter du rôle d'outsiders. Les Allemands sont champions du monde en titre, tandis que les Polonais ont atteint les demi-finales quatre ans plus tôt. En ouverture du tournoi, les deux favoris se sont séparés sur un score nul et vierge au stade Monumental de Buenos Aires. Ce résultat donne encore plus de piment à la confrontation entre El Tricolor et les Aigles de Carthage, puisque le vainqueur aura l'occasion de prendre la direction des opérations, au moins pendant quelques jours. Face à une sélection mexicaine qui fait figure d'habituée à ce niveau, la Tunisie n'a évidemment pas la faveur des pronostics.
A vrai dire, la présence des Tunisiens tient un peu du miracle. Quelques mois plus tôt, toute l'équipe avait écopé d'une suspension de deux ans pour avoir quitté le terrain lors d'un match de Coupe d'Afrique des Nations de la CAF contre le Nigeria. Le gardien Attouga Sadouk, présenté comme l'instigateur de cet acte de rébellion, reçoit même une suspension de trois ans. La Confédération Africaine de Football demande à la FIFA d'étendre la sanction au niveau mondial mais, après une dizaine de jours de débats, la requête est finalement rejetée. Conscients que l'occasion d'évoluer au plus haut niveau international ne se représentera pas de sitôt, les Tunisiens arrivent en Argentine avec un surcroît de motivation.
Le match
Le Mexique et la Tunisie démarrent la rencontre sur les chapeaux de roues. Le ballon circule rapidement d'un bout à l'autre du terrain, pour la plus grande joie des spectateurs. En revanche, la finition n'est pas toujours au rendez-vous. Les deux équipes n'hésitent pas à prendre tous les risques pour ouvrir le score, parfois au mépris des consignes défensives les plus élémentaires. Aucun des vingt-deux acteurs ne semble se soucier outre mesure des schémas tactiques, surtout lorsqu'il s'agit d'évoluer dans sa moitié de terrain.

Le Mexique domine les débats en première période, grâce notamment à l'influence qu'exercent Hugo Sanchez et l'inoubliable Leonard Cuellar en milieu de terrain. A l'inverse, les Tunisiens paraissent beaucoup plus nerveux. Sans une intervention désespérée de Mohsen Jendoubi sur sa ligne, El Tri aurait même pu débloquer son compteur dès la sixième minute. Les Mexicains prennent finalement l'avantage sur un penalty transformé par Arturo Vasquez suite à une faute de main d'Omar Jebali.
Curieusement, ce coup du sort relance complètement la partie. De retour des vestiaires, les Tunisiens se ruent à l'assaut du but mexicain et marquent à trois reprises face à des adversaires sans ressort. L'égalisation intervient dix minutes après la reprise. Bien servi par Tarek Dhiab, Ali El Kaabi place une frappe un peu molle qui trompe malgré tout le gardien Jose Pillar Reyes. Les Aigles de Carthage retrouvent le moral et multiplient alors les coups d'éclat. A dix minutes du terme, Nejib Ghommidh effectue un déboulé sur l'aile droite et donne l'avantage à son équipe.
Le même Ghommidh se trouve à l'origine du troisième et dernier but tunisien lorsque son centre de la gauche atterrit dans les pieds de Mokhtar Douieb. En pleine course, celui-ci remarque la sortie de Reyes et place un lob imparable au-dessus du gardien mexicain. Les spectateurs saluent la performance des Africains aux cris de "Tunez, Tunez, Tunez".
Le héros
Tout au long de la partie, Tarek Dhiab n'a eu de cesse de tirer les ficelles au milieu de terrain avec l'habileté consommée d'un grand marionnettiste. Omniprésent dans la récupération, il a su faire parler son excellente vision du jeu et sa technique individuelle sans faille pour toujours servir ses coéquipiers dans les meilleures conditions. Très en vue lors des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA fin 1977, il sera sacré Footballeur Africain de l'Année à l'âge de 23 ans.

Entendu...
"La France a eu ses soixante-huitards, des étudiants révolutionnaires qui ont marqué la société de leur empreinte. Nous, nous avons nos soixante-dix-huitards, une génération de footballeurs d'exception." - Abdelmajid Chetali, sélectionneur de la Tunisie

Et après ?
La Tunisie s'incline par un petit but d'écart face à la Pologne, au terme d'un match équilibré. Décontenancé par son échec initial, le Mexique est quant à lui laminé 6:0 par la R.F.A. A l'aube de la troisième et dernière journée, El Tri n'a plus rien à espérer, tandis que les Tunisiens peuvent encore accéder au tour suivant à condition de battre les champions du monde en titre. Les Aigles de Carthage tentent le tout pour le tout mais doivent finalement se contenter d'un résultat nul et vierge. Parallèlement, le calvaire du Mexique s'achève sur une nouvelle défaite (1:3) contre la Pologne. Mais l'essentiel est ailleurs : le bon parcours de la Tunisie convainc les autorités de l'époque d'octroyer une deuxième place qualificative à l'Afrique pour l'édition 1982 de la Coupe du Monde de la FIFA !
 
لا بد من إصلاح كرة القدم التونسية
 
mais pourquoi evoque t elle la selection nationale comme si ele etait un principal absent
 
ya 7asra ki kenou el mle3bia yal3bou 3al maryoul
 
أعلى