Daniel Raimer, porte-parole du site d'échange de fichiers RapidShare, considère que si sa plateforme venait à être interdite, il faudrait faire fermer les plus grands acteurs de streaming ou de cloud au monde, utilisant les mêmes technologies.
Après la fermeture fracassante et polémique du site Megaupload, les différents concurrents ont vite fait, à l'instar de FileSonic ou FileServe, de faire un grand ménage dans les contenus qu'ils proposent aux utilisateurs. Mais pour RapidShare, autre grand acteur du secteur, aucune modification n'est à prévoir. C'est ce qu'affirme Daniel Raimer, porte-parole de la marque, au site Fast Company.
Tout d'abord, interrogé sur son point de vue vis-à-vis de l'affaire Megaupload, il se montre très prudent, affirmant qu'il n'est pas juge et que c'est à un tribunal de décider du sort de son fondateur Kim Dotcom. L'homme affirme même n'avoir jamais rencontré le fondateur de Megaupload.
Ensuite, il s'exprime sur les craintes à avoir quand à la fermeture de RapidShare. Et la réponse est sans détours: le site ne se sent pas menacé une seule seconde par les autorités américaines. "Pourquoi RapidShare devrait-il fermer son service de partage ? Notre service est aussi légal que ceux de YouTube et Dropbox. Par conséquent, nous ne limiterons pas notre service. RapidShare emploie une équipe anti-fraude qui est chargée de recueillir des informations sur les fichiers illégaux auprès des ayant-droits, d’effectuer des recherches indépendantes, de supprimer tout fichier qui enfreint les droits d’auteur et, si nécessaire, de bloquer les comptes utilisateurs. RapidShare a aussi introduit une procédure d’enregistrement que les clients doivent remplir, les upload anonymes ne sont plus autorisés.", avant d'ajouter que "si nous devons fermer, YouTube, Dropbox et iCloud suivront."
La situation est légèrement différente entre ces services de stockage privés comme iCloud ou Dropbox, et RapidShare qui, lui, propose des liens publics trouvables en deux clics sur n'importe quel moteur de recherche. Mais le site reste confiant et veut faire bonne figure en surveillant activement l'utilisation qui en est faite.
Le site est même allé plaidé sa cause devant les autorités pour renforcer par la suite ses mesures de contrôle. A ce propos, le porte-parole déclare: "Nous pensons qu'ils étaient mal éduqués sur le sujet du partage. Nous sommes donc allés à Washington, avons consultés une société de lobby en leur demandant: "Hey, qu'est-ce que vous ne comprenez pas à propos de nous ?" Nous n'avons pas eu beaucoup de réponses mais ils nous ont affirmé prendre certains facteurs en considération. C'était trop complexe pour eux et l'explication donnée n'était pas la bonne."
Le sujet semble plus l'incompréhension des autorités en place face aux problématiques du numérique,donc, mais RapidShare indique vouloir aller dans le sens de la légalité à l'avenir.