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les expressions françaises


Ami au prêter, ennemi à rendre

Signification

L’argent prêté vous fait bien souvent des ennemis quand il s’agit de le rendre​

Origine

Il est fâcheux de dire qu’en prêtant de l’argent à un ami, on s’expose à s’en faire quelque jour un ennemi, car tout le monde n’est pas assez riche pour faire le sacrifice de l’argent prêté.

Une personne qui veut puiser dans votre bourse vous accable, en général, de bonnes paroles. A-t-elle obtenu ce qu’elle désirait ? Elle évite votre présence et, quand vous lui parlez de remboursement, elle fait promesses sur promesses ; puis les réalise le plus tard possible et presque toujours à regret. Il est, en effet, très singulier que l’argent qu’on a eu tant de plaisir à prêter, coûte aux autres tant de peine à rendre. On a fait autrefois trois vers qui dépeignent bien la situation du débiteur récalcitrant :

L’argent dans notre bourse entre agréablement,
Mais le terme venu que nous devons le rendre,
C’est lors (alors) que les douleurs commencent à nous prendre.
Cette répugnance a existé dans tous les temps. Ce proverbe paraît être pris à cette pensée de Plaute (Trinummus, IV, acte 4, scène 3) :

Si quis mutuum quid dederit,
Cum repetit, inimicum amicum beneficio invenit suo
dont voici la traduction : « Si vous redemandez l’argent que vous avez prêté, vous trouverez souvent que d’un ami votre bonté vous a fait un ennemi. » Un auteur ancien a dit ces paroles : Plusieurs évitent de prêter non par dureté, mais dans la crainte qu’on ne les trompe sans scrupule. Effectivement, la mauvaise foi des emprunteurs fait que la bonne volonté des prêteurs se ralentit et l’on peut répéter ces vers avec un de nos poètes :

Justes humains me sera-t-il permis
De ne rien prêter à personne ?
Ce que je prête, je le donne.
Et qui pis est, j’en fais des ennemis.
Les Anglais disent : Qui prête son argent à son ami perd au double, c’est-à-dire l’argent et l’ami. Il parait qu’en Espagne les prêteurs ne sont pas mieux traités qu’ailleurs, car voici comment on exprime la même idée : Qui prête, ne recouvre ; s’il recouvre, non tout ; si tout, non tel ; si tel, ennemi mortel.
 
tactique du salami

Cette tactique consiste à enlever petit à petit, comme les tranches d’un salami.


Origine

Le Parti communiste hongrois subit un échec aux élections de l'hiver 1945, auxquelles il ne remporte que 17 % des suffrages. Maintenus au sein du gouvernement de coalition sous la pression des Soviétiques, les communistes procèdent méthodiquement pour prendre le contrôle du pays malgré leur peu de poids politique réel. Au sein de la République de Hongrie, le parti communiste prend progressivement le pouvoir, pratique l'entrisme et provoque des scissions. Plusieurs ministres sous pavillon des partis bourgeois sont en réalité des membres clandestins du Parti communiste. Les scissions provoquées au sein des autres partis permettent aux communistes d'affronter des adversaires morcelés aux élections de 1947 et d'améliorer leur score, en obtenant 22 % des suffrages sous sa bannière, devenant le premier parti en nombre de voix bien que la progression n'ait été que de 5 points

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Exemple

Rumsfeld n'hésite pas non plus à appliquer la tactique du salami. Cette dernière se définit de la façon suivante : Avec la tactique du salami l'on innove en scindant le nouveau plan d'action en une série d'options politiques graduelles. — (Tanguy Struye de Swielande, La politique étrangère de l'administration Bush: analyse de la prise de décision, p.189, P.I.E. Peter Lang - Bruxelles, 2007

)​
 

Être dur à la desserre

Signification

C’est être avare et ne se résoudre que difficilement à payer

Origine

Cette locution proverbiale est surtout employée au figuré pour indiquer quelqu’un qui a de la peine à se dessaisir de son argent.


En voici l’origine : Desserre provient du verbe desserrer, que l’on disait autrefois en parlant de l’arbalète dont on lâchait la corde après l’avoir tendue plus ou moins fortement au moyen d’une détente.
Prenons comme exemple ces vers de Marot (XVIe siècle) :

C’estoit plaisir, car touchant la desserre,
Ne doubtez pas qu’ilz semblent l’arbaleste
Vieille et caduque, à desbender mal preste (apprêtée).
Un homme dur à la desserre est donc celui qui se départit aussi difficilement de son argent que l’arbalétrier lâchait le trait qu’il devait lancer. Il se pourrait que cette locution proverbiale remontât au XIIe siècle. Nous avons une expression qui est synonyme de celle-ci, c’est : Dur à la détente.
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Avoir du pain sur la planche

Signification


Avoir beaucoup de travail à faire

Origine


Si, de nos jours, "avoir du pain sur la planche signifie avoir en perspective beaucoup de tâches fastidieuses à accomplir, le sens de cette expression était bien différent à la fin du XIXe siècle. Cela signifiait que l’on avait assez de réserves pour affronter l’avenir. Effectivement à cette époque les paysans préparaient de grandes quantités de pain qu’ils conservaient sur une planche de bois fixée au plafond. l’expression a pris le sens "d’avoir de quoi vivre sans devoir travailler". Le sens actuel "avoir du travail en réserve" semble n’être apparu qu’au début du XXe siècle. Pourtant, une autre explication plausible a déjà été formulée quant à l’origine de cette expression. Au XIXe siècle, le tribunal distribuait les rations de pain aux accusés qui devraient s’acquitter de longues peines de travaux forcés. C’est de là que viendraient les idées de longueur et de pénibilité formulées dans cette expression.
Une autre hypothèse se base sur l'expression ait été "du pin sur la planche" et fasse référence au menuisier travaillant une planche de pin.

 

Rien de trop

Signification & Origine

Ce proverbe est d’une telle ancienneté que les Grecs en ont ignoré l’origine, et l’ont attribué à Apollon, sur le temple duquel il était écrit à Delphes. La Fontaine a dit :

Rien de trop est un point
Dont on parle sans cesse et qu’on n’observe point.
Lamonnoye traduit ainsi une épigramme latine où se trouve ce proverbe (Ne quid nimis).

Imite qui voudra Gygès
Dans les habits et pour la table ;
Moi, je ne puis aimer l’excès :
Rien de trop est trop agréable.​

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Nous ne pouvons résister au plaisir de rapporter ici ces jolis vers de Panard :

Trop de repos nous engourdit,
Trop de fracas nous étourdit ;
Trop de froideur est indolence,
Trop d’activité turbulence.
Trop de remède est un poison.
Trop de finesse est artifice ;
Trop de rigueur est dureté ;
Trop d’économie, avarice,
Trop d’audace. Témérité ;
Trop de bien devient un fardeau,
Trop d’honneur est un esclavage.
Trop de plaisir mène au tombeau.
Trop d’esprit nous porte dommage.
Trop de confiance nous perd.
Trop de franchise nous dessert,
Trop de bonté devient faiblesse,
Trop de fierté devient hauteur,
Trop de complaisance, bassesse,
Trop de politesse, fadeur.

 

Casser du sucre sur le dos de quelqu'un


Dire du mal d'une personne lorsqu'elle est absente.


Origine

Autrefois, non seulement le sucre était un complément alimentaire de luxe (l'expression ne vient donc pas des quartiers pauvres), mais on n'avait pas de belles boîtes rectangulaires contenant des beaux petits morceaux parfaitement taillés et superbement alignés, attendant avec impatience de fondre de plaisir. On disposait plutôt d'un bloc (un pain) de sucre qu'il fallait casser en petits morceaux, au fur et à mesure des besoins.

Tiens ! C'est donc là qu'on casse du sucre ! Mais quel peut bien être le lien avec les méchancetés débitées en l'absence du principal interessé ?

Il ne semble pas facile à faire.
Duneton indique que, dans le "Dictionnaire de Trévoux", au XVIIIe siècle, l'expression "se sucrer de quelqu'un" voulait dire "le prendre pour un imbécile".
Alors le glissement de cette piètre estimation vers "dire du mal de lui" peut se comprendre. De même, on peut imaginer qu'on ait évolué de "se sucrer" vers "casser du sucre", puisqu'il fallait le faire pour sucrer.
Mais malheureusement, rien n'explique pourquoi, dans l'ancienne locution citée par Duneton, il y a cette association entre le sucre et l'imbécillité

Exemple

Les Algériens partis, les autres leur cassent du sucre sur le dos : « Quels fainéants ceux-là, des vrais rentiers du pétrole ! » Et lorsque le dernier Tunisien a tourné les talons, les Marocains restés seuls lâchent les dernières gouttes de venin […] — (Michel Beuret, ‎Serge Michel, ‎Paolo Woods, La Chinafrique : Quand la Chine fait main basse sur le continent noir, Grasset, 2008)


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Craignez la colère de la colombe

Signification

Gardez-vous de provoquer le courroux d’une femme, et en général de toute personne d’un naturel doux, car les êtres enclins à la douceur sont ceux dont le ressentiment est réputé le plus difficile à calmer et le plus redoutable, une fois que leur patience a été poussée à bout

Origine

Jérémie rappelle la colère de la colombe — ira columbae —, et même le glaive de la colombe — gladius columbae —, en plusieurs passages de ses Lamentations.


Mais il en parle comme nous pourrions parler de la colère et du glaive de l’aigle romaine, par une de ces figures que les détracteurs du style des prophètes accusent d’être obscures et bizarres faute d’en savoir distinguer la clarté et la justesse.
Son expression est fondée sur ce que l’enseigne guerrière des Assyriens était une colombe, sous la forme de laquelle ils avaient divinisé leur reine Sémiramis, dont le nom, en syriaque, signifiait colombe des champs, parce que, ayant été abandonnée dans son enfance par sa mère, près du lac Ascalon, elle avait été nourrie par des colombes, à l’endroit même où se trouve encore aujourd’hui un village qui est appelé le village de la colombe, comme pour consacrer cette fabuleuse tradition.

Ainsi notre proverbe, qui date du Moyen Age, a été tiré des paroles bibliques détournées de leur vraie signification et appliquées abusivement à un oiseau signalé comme un type de douceur dans le langage proverbial de presque tous les peuples.​

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Etre marqué à l’A

Signification

C’est être doué de quelque qualité éminente, être distingué par un mérite supérieur

Origine

Cette locution doit son origine aux monnaies de France, voici comment : la lettre A est la marque de l’Hôtel des monnaies de Paris, le plus considérable de tous ceux qui se trouvent en France et celui où les pièces sont réputées supérieures tant pour le titre que pour la pureté de l’alliage.


Comme il a été établi qu’une sorte de supériorité était inhérente à la lettre A, c’est pour cette raison que l’on a appliqué aux personnes cette expression, afin de désigner un homme ou une femme remarquable par son savoir, son courage ou sa grande probité. Ainsi donc : Etre marqué à l’A, signifie positivement : Etre marqué au bon coin.
Quelques grammairiens ou chercheurs ont fait dériver l’origine de celte locution uniquement de la soi-disant prééminence de la lettre A sur les autres, dans presque toutes les langues, mais cette dérivation pourrait paraître moins bonne que la précédente.
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NB: Cher ami Ali, j'ai pu récupérer le fichier de notre récit et je suis entrain de faire une correction, inchallah bientôt nous pourrons continuer la suite et terminer notre histoire, j'aurai besoin de ton aide pour établir les chapitres, je dois dire que je suis vraiment fière de nous, c'est une belle histoire
 

Brebis comptées, le loup les mange

Signification

S’employait autrefois pour dire que, si un voleur timide s’abstient de toucher à certains objets parce qu’il sait qu’on les a comptés, un hardi voleur n’est jamais retenu par une telle considération

Origine

C’est un proverbe correspondant à celui qu’on lit dans la septième églogue de Virgile, Non ovium curat numerum lupus. Il se prend aujourd’hui dans un sens plus général : il signifie que les précautions qu’on prend ne garantissent pas toujours d’être trompé, et même que l’excès des précautions expose quelquefois à l’être. Les joueurs s’en servent fréquemment, et ils entendent qu’il ne faut point compter son argent pendant qu’on est au jeu, car c’est une superstition de la plupart d’entre eux que l’argent compté appelle une mauvaise chance qui le fait passer vite en d’autres mains.


Cette superstition qui fait craindre pour les choses comptées remonte à la plus haute antiquité. On croyait, chez les Romains, que les envieux et les sorciers avaient un grand pouvoir sur les objets dont le nombre était connu, comme on le voit dans les cinquième et septième pièces érotiques de Catulle à Lesbie. Ce poète, dans l’une, demande à sa belle que le nombre de leurs baisers soit tellement multiplié, qu’inconnu à eux-mêmes, il échappe à l’œil mauvais de l’envie, et, dans l’autre, il lui dit que ce nombre doit être si grand qu’il puisse se soustraire aux calculs des indiscrets et aux fascinations de la mauvaise langue.
Les Juifs pensaient qu’en comptant les choses on les exposait aux maléfices et on donnait prise sur elles aux démons. Ils regardaient le dénombrement de leur nation comme un acte impie par lequel on encourait la vengeance de Dieu. La Bible nous apprend ce qu’il en coûta à David pour avoir voulu savoir son compte. « Satan, dit-elle, s’éleva contre Israël et excita David à faire le dénombrement du peuple. Consurrexit Satan contra Israël et concitavit David ut numeraret Israël. » (Paralip., lib. I, cap.nbsp ;XXI, v. 1.) En vain Joab conseilla à David de renoncer à cette entreprise coupable, lui disant : « Pourquoi mon seigneur recherche-t-il une chose qui doit être imputée à péché à Israël ? Quare hoc quaerit dominus meus quod in peccatum reputetur Israël ? » (Ibid., v. 3.)

Le roi persista dans son dessein, et Dieu, pour le punir, lui envoya le prophète Gad, qui lui donna à choisir entre trois fléaux expiatoires, savoir : la famine durant trois ans, la fuite devant l’épée meurtrière de l’ennemi durant trois mois, et la peste durant trois jours. Ce fut la peste qui obtint la préférence, et elle emporta soixante-dix mille Israélites. Un si terrible châtiment était bien propre à frapper la cervelle humaine d’un durable souvenir, et il n’est pas étonnant que ce souvenir, consigné dans les livres saints, se manifeste par de vagues terreurs chez plusieurs peuples chrétiens qui ne peuvent voir opérer un recensement sans être obsédés de l’idée qu’il peut être suivi de quelque affreuse calamité.
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Il a vu la mariée

Signification

Il a été troublé par une fausse alerte

Origine

Cette expression fait allusion à une anecdote militaire que Strada rapporte ainsi :


Lorsque l’armée espagnole envoyée en Flandre, sous les ordres du duc d’Albe, était établie près de Groningue, à dessein de chasser de la Frise le comte Louis de Nassau, les éclaireurs, ayant entendu de loin des tambours, et distingué quatre drapeaux qui venaient à eux, coururent annoncer au duc que l’ennemi arrivait.
Mais, au lieu de l’ennemi, c’était une nouvelle mariée que des paysans conduisaient avec tout l’appareil d’une fête rustique, et les quatre drapeaux étaient des morceaux d’étoffe flottant au-dessus de quelques chariots recouverts de branchages, où se trouvaient les femmes des gens invités à la pompe nuptiale. L’historien assure que le duc d’Albe, trompé par ses coureurs, fit prendre lui-même les armes à son armée, qui ne les déposa qu’après avoir fait une décharge générale pour saluer la noce qu’elle vit défiler.

Cet événement, ajoute-t-il, passa aussitôt en proverbe parmi les troupes Wallonnes, et depuis lors les soldats ne manquent jamais de demander à ceux qui arrivent à la hâte de la découverte en témoignant de la frayeur, s’ils ont vu la mariée.
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