Régénérer le potentiel auditif

Une avancée cruciale dans le traitement de la surdité et des maladies de l’oreille interne est publiée dans la revue Nature cette semaine.




Les travaux conduits par John Brigande de l'université de l'Oregon (Portland, Etats-Unis), lui même malentendant, ont montré qu’il était possible, chez l’embryon de souris, de stimuler la formation de cellules ciliées fonctionnelles qui ont le potentiel de réduire la perte d'audition chez les souris adultes.

Les cellules ciliées se situent dans l’oreille interne (dans la cochlée), elles sont chargées de transformer la vibration sonore captée par les cils en impulsion nerveuse qui transite ensuite jusqu’au cerveau via le nerf auditif. D’autres cellules ciliées, situées elles dans le vestibule, sont dévolues au maintien de l’équilibre. Chez l’homme, et les mammifères, le nombre de cellules est fixé à la naissance. Nous ne possédons pas la capacité d’en former plus tard dans la vie. Ce qui fait que toute perte (par traumatisme par exemple) de cellules ciliées est définitive et se traduit généralement par une déficience auditive.

Les chercheurs ont prouvé que le transfert in utero du gène "Atoh1" dans l'oreille interne des rongeurs pouvait induire la transformation de cellules non-sensorielles en cellules ciliées. De précédents travaux avaient déjà fait état de cette capacité sans toutefois prouver que les nouvelles cellules étaient fonctionnelles. C’est cette aptitude qui est aujourd’hui clairement établie. Selon John Brigande, ces résultats pourraient être à la base de futures thérapies de transfert, destinées à traiter des patients humains malentendants.

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