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Tunisie : Si l’économie s’écroule, l’édifice politique et social suivra

tintin26

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10 جويلية 2006
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Le recours de plus en plus important au marché obligataire afin de se refinancer a rendu la mission des agences inévitable. La note émise par les agences est fondamentale pour fixer le taux d’intérêt sur le marché des obligations souveraines, pour attirer les investisseurs étrangers et donner la confiance aux bailleurs de fonds. « La notation des agences doit être analysée, anticipée et confrontée par les ministères, la BCT et les analystes universitaires afin d’éviter de nouvelles dégradations et surtout améliorer notre position. En effet, six ans après la révolution, notre pays a relativement réussi la transition vers la démocratie et les libertés d’expression, mais n’a pas pu sortir de la crise économique. Ce piège pourra mettre en péril tous les acquis politiques et sociaux« . C’est ce qu’a indiqué Ghazi Boulila, universitaire et administrateur à la STB, dans un billet économique publié par l’intermédiaire en bourse, Macsa.

L’agence Fitch et la FMI ont bien montré, selon ses déclarations, que la hausse de la masse salariale des fonctionnaires en pourcentage du PIB et la détérioration de la qualité des services publics ont compromis la viabilité des finances publiques et de la dette à moyen et long termes en générant des déficits structurels alarmants et démesurés et en évinçant l’investissement public et privé.


Et de préciser dans le même cadre que les résultats de l’enquête compétitivité de l’année 2014 de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ,) réalisée auprès de 1200 entreprises privées, confirment que les chefs d’entreprises trouvent que les services de l’administration publique pénalisent leurs activités et réduisent leur compétitivité. Parmi les facteurs cités, on trouve le cadre macroéconomique et réglementaire, le financement bancaire, la fiscalité et les charges sociales, l’insécurité, les ressources humaines, les procédures administratives et le système judiciaire, la corruption et l’instabilité politique. Ils insistent sur le fait que les procédures administratives se compliquent davantage dans la mesure où pour accélérer un service, il faudrait recourir à des malversations et des pots-de-vin. L’exemple le plus cité touche le service portuaire et surtout le délai moyen long de 2 semaines environ entre le moment où les produits arrivent au point d’entrée du territoire et le moment où les procédures douanières sont effectuées. Les hommes d’affaires évoquent aussi que le système fiscal est considéré comme une contrainte majeure à l’investissement. Une réforme de la fonction publique devra revoir en premier lieu l’amélioration des services fournis et l’absence de lien entre rémunération et performance, l’avancement automatique du personnel, les grèves fréquentes, le recrutement par le mérite, la mobilité de la main d’œuvre et comment attirer les talents et les compétences en second lieu.

Ghazi Boulila a évoqué plusieurs autres facteurs derrière l’échec économique du pays. « On a pris beaucoup de temps pour discuter des questions juridiques et on a négligé les questions économiques. En conséquence, la situation économique des régions s’est dégradée, le chômage a augmenté, le bien être de la population a chuté etc. Plus on laisse le temps passer sans agir, moins les politiques économiques seront efficaces« , a-t-il expliqué.

En outre, il a assuré que le terrorisme a pollué la révolution et on n’a pas pris les bonnes décisions à temps. L’image de la Tunisie s’est dégradée, ce qui n’aide pas à attirer l’IDE et les touristes. La géopolitique de la région est à notre défaveur. « Le jeu égoïste des partis politiques n’a pas favorisé un comportement coopératif pour sortir de ce piège. Le pays est dans une dynamique qui favorise le comportement de recherche de rente et le système politique mis en place ne permet pas la stabilité politique et la constitution des partis forts capables de gouverner« , a-t-il dit.

Selon ses déclarations, l’instabilité politique et les grèves illégales ont également augmenté l’incertitude et ont agi négativement sur le comportement de l’épargne et de l’investissement. Cette situation difficile a, selon lui, entraîné un déséquilibre de plus en plus important des finances extérieures et publiques et une augmentation rapide et dangereuse de la dette publique. En dépit de ces problèmes, les Tunisiens sont condamnés à s’unir autour d’un projet national en se mettant au travail pour redémarrer la croissance économique en panne, sortir de la crise et éviter la banqueroute.

africanamanger
 
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