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هل بالفعل انتهت صلوحية تونس كعاصمة

لا و لا و لا ولا و لا و لا و لا
هل نغير شيئا
هل نغير شيئا لم يفعله أحدا
هل غيرت أمريكا عاصمتها
هل غيرت فرنسا عاصمتها
قلي و قلي
كل مدينة تنمو بسكانها و برغبتهم في الارتفاع بمدينتهم
و أخي نحن تأخرنا على الركب العالمي
و ما صدق لربي قربنا منهم
فهل نضيع الوقت من جديد لبناء مدينة اخرى قادرة على منافسة
ريف الميغالوبوليس
و تونس العاصمة أصبحت أمرا قائما بذاته غير قابل للتغيير
فلن تشيب مهما طال بها العهد
 
الحكاية ماثماش منها !!
ماهيش لعبة تغيير العواصم^^
وبالنسبة للاخ شريف حابيت
نوضحلو انو
البرازيل لم تغير عاصمتها
بل يوجد في عدة دول في العالم

عاصمتان او ثلاث عواصم في نفس البلد! ..

مثال في البرازيل :

برازيليا عاصمة اقتصادية
وساوباولو عاصمة ادارية


في المغرب :

الرباط عاصمة ادارية سياسية
الدار البيضاء عاصمة اقتصادية


...

:satelite:
هذه ليست لعبة انما خطط استراتجية حيوية لها تأثيرات اقتصادية عميقة
بالنسبة لبعض الإخوة أنا لا أروج للقيروان كعاصمة إنما أبني كلامي على أمور موضوعية بعيدة عن العاطفة
أمّا عن البرازيل فأتركك مع هذا الإقتباس لبحث أكاديمي
Le choix du site de Brasília
Rôle des expéditions géographiques de juin – septembre 1947
parAlain RUELLAN
Professeur Emérite en Science du Sol


Au 18
ème siècle, on parlait déjà de déplacer la capitale du Brésil vers l'intérieur. Tiradentes fut l'un des précurseurs.

Mais ce n'est qu'en 1891 que, dans la Constitution de la jeune République, fut inscrite la volonté de déplacer la capitale vers le Plateau Central.

Cette décision fut rapidement concrétisée, en 1892 – 1894, par l'expédition menée par le
Dr Luis Cruls qui aboutit à une première délimitation, dans l'Etat de Goiás, du futur District Fédéral : c'est le "Quadrilatère Cruls" (14.400 km2 = superficie préconisée dans la constitution de 1891). Le rapport Cruls a été réédité par le Sénat en 2003.

1894 – 1895 : deuxième expédition Cruls pour choisir, au sein du Quadrilatère, des lieux possibles pour la future capitale ; les travaux de cette 2
ème expédition ont été interrompus du fait d'un changement de Président de la République (question : les travaux réalisés ont-ils été publiés ?).


Les deux expéditions géographiques de 1947

L'objectif des expéditions de 1947 : proposer des sites qui pourraient convenir à l'implantation de la nouvelle capitale fédérale du Brésil.

Il s'agissait de reprendre et d'élargir les résultats de la mission Cruls, qui date de la fin du 19
ème siècle (1892), suite aux décisions constitutionnelles de 1891.

Depuis la mission du Dr Luis Cruls, il ne s'était à peu près rien passé de concret …
… sauf le rappel régulier de l'importance de construire une nouvelle capitale …
… et l'implantation le 7 septembre 1922, de la
Pedra Fundamental, près de Planaltina, sur les lieux déjà choisis par la mission Cruls.

En fait, les priorités politiques et économiques étaient autres : Rio de Janeiro ne voulait pas perdre son rôle de capitale fédérale et l'Etat de Minas Gerais faisait pression pour que la future capitale soit chez lui et n'aille pas jusqu'à Goiás.

Mais il y eut la guerre mondiale de 1939-1945, qui confirma la fragilité de Rio de Janeiro en tant que capitale. Il y eut aussi le souhait politique d'accélérer l'unité du Brésil, par l'occupation de son intérieur et par la création de nouvelles voies d'accès vers les régions éloignées, en particulier vers l'Amazonie. C'était le rôle clé d'une nouvelle capitale installée sur le Plateau Central
(en 1946, le Brésil comptait 50 millions d'habitants installés, pour l'essentiel, au sein d'une bande côtière de 500 km de large).

La Constitution de 1946 réinscrivit donc l'implantation d'une nouvelle capitale, sur le Plateau Central, dans les priorités du Brésil et le
Président Dutra décida de relancer la démarche.
En novembre 1946, le Président de la République, Eurico Dutra, nomme une
"Commission d'Etudes pour la Localisation de la Nouvelle Capitale du Brésil". Elle est composée de 12 personnes et présidée par le Général Djalma Poli Coelho.

Assez rapidement, cette commission se divise entre ceux qui veulent se contenter de préciser les choix de Cruls et ceux qui veulent qu'on remette tout à plat : en fait, c'est la division entre ceux qui veulent la capitale dans l'Etat de Goiás et ceux qui la veulent dans l'Etat de Minas Gerais.

Les "Mineiros" ont gain de cause, et en 1947, le Président de la Commission de localisation de la nouvelle capitale fédérale du Brésil, le Général Djalma Poli Coelho, décide de relancer les études de terrain. Il demande au
Conselho Nacional de Geografia (CNG) de s'en occuper.

Deux expéditions parallèles furent alors organisées, sous l'autorité du
Dr Christovam Leite de Castro Secrétaire Général du CNG et membre de la Commission Poli Coelho.

L'organisation et la direction de la première expédition furent confiées au
Professeur Francis Ruellan, qui était alors professeur de géographie à la Faculdade Nacional de Filosofia da Universidade do Brasil, à Rio de Janeiro, et professeur au Conselho Nacional de Geografia.
Cette expédition eut lieu en 1947, très exactement du 27 juin au 1
er septembre.
J'y ai participé pendant un mois (juillet).
J'avais à peine 16 ans.

L'organisation et la direction de la deuxième expédition furent confiées au
Dr Fábio de Macedo Soares Guimarães du Conselho Nacional de Geografia.
Elle eut lieu du 4 juillet au 22 septembre 1947.

Pourquoi 2 missions parallèles ?
Pour pouvoir en comparer les résultats, les objectifs et les méthodes de travail des deux équipes n'étant pas les mêmes. Leurs résultats furent, en effet, nettement différents.

Mission Ruellan : lourde, pluridisciplinaire, regroupant plusieurs dizaines de personnes dont 40 scientifiques, avec pour objectif l'étude détaillée de 8 zones présélectionnées mais aussi des régions situées entre les zones, dans le but de proposer des sites précis. Politiquement, elle est neutre, même si dans son rapport de mission Francis Ruellan laisse percer sa préférence pour un choix le plus intérieur possible, donc en faveur de Goiás.

Mission Guimarães : plus légère (9 scientifiques), essentiellement géographe (7 géographes, 1 pédologue, 1 botaniste), avec pour but de mieux connaître le Plateau Central et de faire, selon des critères à la fois géopolitiques et techniques, un classement des 8 zones présélectionnées (sans proposition de sites précis). Politiquement Fábio s'est révélé très influencé par les Mineiros.

La dimension de la région que l'on demanda aux deux missions de prospecter en 2 à 3 mois, était considérable (environ 200.000 km2) :
- 500 – 900 km du Sud au Nord, depuis le Rio Grande au Sud (frontière entre Minas Gerais et São Paulo) jusqu'à, à peu près, la frontière actuelle entre le Goiás et le Tocantins ;
- 200 – 400 km d'Est en Ouest ;
- il s'agissait en fait de prospecter, pour l'essentiel, le Triangle Mineiro et le quart Sud-Est du Goiás, c'est à dire:
. une région déjà peuplée et mise en valeur ;
. et une région presque déserte ;
. une région politiquement influente ;
. et une région à développer.

En fait, au sein de cette vaste région, la commission avait déjà fait un premier choix de 8 zones prioritaires. Les critères du choix de ces 8 zones :
- critère climatique : altitude supérieure à 700 mètres ;
- critère politique : 4 zones dans le triangle mineiro et 4 dans l'Etat de Goiás.

Ce sont ces 8 zones que la mission Ruellan étudia plus en détail, mais l'ensemble des 200.000 km2 furent parcourus par les deux missions.

Il serait intéressant de retrouver comment ces 8 zones furent choisies et délimitées par la Commission : les critères politiques ont du fortement jouer. Le premier pas a été de délimiter le Plateau Central lui-même (2.000.000 km2 : travail réalisé par la sous-commission chargée des études géographique) ; la Commission a ensuite choisi de concentrer ses choix dans le quart Sud Est du Plateau Central : c'est là que les 8 zones ont été choisies, par la Commission.


La mission Ruellan

Pour réaliser le travail, Francis Ruellan a fait appel à ses élèves et anciens élèves géographes, mais aussi à des spécialistes en géodésie, en végétation, en faune etc.

Il constitua 4 équipes : 2 travaillèrent dans le Goiás et 2 dans le Minas Gerais.

Chaque équipe comprenait 3 groupes de 2-3 chercheurs :
- géomorphologie, géologie, pédologie, topographie ;
- climatologie, biogéographie, hydrologie ;
- géographie humaine, économie, potentialités agricoles.
Donc de véritables équipes pluridisciplinaires.

Chaque équipe disposait : d'une dizaine d'auxiliaires ; de deux camions ; de matériel de camping ; etc…

Chaque équipe avait en charge l'étude de 2 des zones présélectionnées par la Commission.

Comme les cartes et les photos aériennes manquaient, surtout dans le Goiás, il a fallu adopter la méthode de travail suivante :
- il s'est agi, dans chaque zone, de parcourir des itinéraires entre des points connus par leurs coordonnées astronomiques ;
- arrêt tous les 200-400 mètres pour faire les mesures topographiques et pour faire les observations scientifiques (relief, géologie, sols, végétation, hydrologie, activités humaines) : on faisait 5 à 10 km par jour (donc on changeait de lieu de campement tous les jours) ;
- toutes les observations scientifiques furent donc géographiquement repérées ;
- à chaque fois que nécessaire, on faisait quelques cheminements complémentaires rayonnants ;
- au total, les 4 équipes ont levé avec précision 1760 km et parcouru plus rapidement, à la boussole, près de 3000 km.

J'ai moi-même participé à l'équipe qui a fait l'itinéraire Anápolis – Planaltina – Formosa, dans la zone G (Quadrilatère de Cruls).
J'étais chargé de faire l'un des deux relevés topographiques : expliquer (alidade à lunette et règle à éclimètre) ; à chaque arrêt du camion, visée avant ou arrière vers l'autre camion.
On est allé de Rio de Janeiro à Anápolis en train (4 jours).
On est revenu en camion et en train.

Cinquième équipe, dite de direction et d'intendance, avec mon Père
Francis et ma Mère, Annette.
Cette équipe comprenait une équipe géodésique et un dessinateur cartographe.
2 camions : celui de mon Père était un gros (Jeepão) qui ébranlait tous les ponts fragiles.
Cette équipe de direction est allée d'une équipe à l'autre et a donc parcouru les régions situées entre les 8 zones.
Au total, l'expédition comprenait pas loin d'une centaine de personnes.
Elle a parcouru environ 18.000 km, essentiellement en camion (sur pistes), mais aussi à cheval, à pied, en avion.
Ce fut souvent une véritable aventure.

Les principaux critères de choix d'un site

Francis Ruellan
proposa 15 sites possibles : 5 dans le Minas, 2 à la frontière Minas - Goiás, 8 dans le Goiás dont 7 dans le Quadrilatère de Cruls (zone G).

Il ne fit aucun classement des sites les uns par rapport aux autres, estimant que ce classement devait s'appuyer, outre les critères techniques, sur des critères géopolitiques qui n'étaient pas de son ressort.

Le site finalement choisi pour Brasília (en mai 1955 : Sítio
Castanho du rapport Belcher et du rapport de la Commission José Pessoa), après bien d'autres études techniques et débats géopolitiques, fut l'un des 7 sites proposés par Francis Ruellan au sein du Quadrilatère de Cruls :
il se trouve que j'étais dans l'équipe qui a parcouru le Quadrilatère de Cruls :
j'ai donc, probablement, campé à Brasília en 1947 …!!!

Il semble que le rapport rédigé par Francis Ruellan et qu'il a remis au Dr Leite de Castro et au Général Poli Coelho, n'a pas été publié et est resté confidentiel. A ce jour, nous n'avons retrouvé, très récemment, que le manuscrit dactylographié du rapport provisoire ainsi que des documents cartographiques (voir Fonds F. Ruellan à l'Université de Haute Bretagne, Centre d'études portugaises, brésiliennes et de l'Afrique lusophone, à Rennes).

Nous avons également retrouvé le rapport provisoire de la mission Guimarães.

Il serait intéressant de retrouver les rapports définitifs et de voir comment il ont été utilisés :
mais où sont-ils ? qu'a-t'on fait des archives de la Commission ? Le rapport final (3 volumes) de la Commission Poli Coelho, remis au Président de la République le 12 août 1948 et transmis au Congrès le 21 août 1948 semble avoir disparu. Par ailleurs dans les livres retraçant la "préhistoire" de Brasília, on cite la Commission Poli Coelho mais on ne parle jamais des missions Ruellan et Guimarães.

Pour proposer les 15 sites, Francis Ruellan s'est appuyé sur les critères suivants :

- Climat :
. altitude minimum de 700 mètres ;
. pentes exposées principalement vers le Nord-Est et vers le Sud ;
. topographie légèrement ondulée facilitant la circulation de l'air.
- Relief : éviter les plateaux (chapadas) trop plats (mauvaise circulation de l'air), mais aussi les reliefs trop accentués de dissection de ces plateaux (difficiles à construire); on s'est donc orienté vers les niveaux d'érosion intermédiaires de relief ondulé.
- Ressources en eau à proximité : pour les besoins en eau de la population et pour produire de l'énergie électrique. Population estimée à 500.000 personnes maximum.
- Potentialités agricoles à proximité, en particulier, potentialité des sols (agriculture et élevage).
- Matériaux de construction à proximité : bois, sables, graviers, terres à briques, calcaire, pierres de taille.
- Voies de communication : il s'agissait de faire de la nouvelle capitale un nœud, une étoile, d'où partiraient, facilement, des routes (et des voies ferrées) vers toutes les grandes régions du Brésil. Le relief devait donc permettre une construction facile des voies de communications partant de la capitale.
- Main d'œuvre disponible pour construire la capitale.

Francis Ruellan décrit les avantages et les inconvénients de chacun des 14 sites qu'il propose. Il se refuse cependant à les classer les uns par rapport aux autres.
Mais on sent bien que son cœur penche plutôt vers le Nord, vers le Goiás, vers le rôle pionnier, développeur et unificateur, de la future nouvelle capitale : pour lui, Brasília doit fortement contribuer à la construction de la Nation brésilienne toute entière.


La mission Guimarães

Le rapport présenté par Fábio Guimarães, est différent, beaucoup plus géopolitique.

Il ne propose pas de sites précis mais propose un classement des 8 zones les unes par rapport aux autres.

Les 3 critères géopolitiques de Fábio :
- situation centrale par rapport aux régions peuplées du Brésil ;
- communications faciles avec les diverses régions du Brésil, en donnant la priorité aux communications vers les régions déjà les plus développées ;
- proximité d'une frontière inter états.

Ces 3 critères conduisent à privilégier les zones proposées dans le Minas Gerais.

Les 8 critères techniques :
- topographie ;
- climat ;
- approvisionnement en eau ;
- proximité de forêts ;
- énergie électrique ;
- matériaux de construction ;
- nature du sous-sol ;
- paysage attirant.

Au total, il propose de ne retenir que 3 des 8 zones :
- C : Uberlândia – Tupaciguara (Minas Gerais)
- D : Alto Paranaíba ou de Patos de Minas (Minas Gerais)
- F : Goiânia – Anápolis (Goiás)


La synthèse de Leite de Castro

Dans son court rapport de synthèse (novembre 1947), le Dr Cristovam Leite de Castro prend la responsabilité de classer les 15 sites proposés par Francis Ruellan (après en avoir discuté avec lui) :

- très bons :
site de Rio Claro (zone A) (Minas Gerais)
site entre Anápolis et Silvânia (zone F-G) (Goiás) ;
- bons :
site de Santana dos Patos (zone D) (Minas Gerais)
site de São Marcos situé à la frontière Minas-Goiás ;
- moyens : les autres.

Il ne retient donc aucun des 5 sites proposés dans le centre et l'Est du Rectangle de Cruls … qui avaient la secrète faveur de Francis Ruellan …

Et dans sa conclusion finale, il retient les propositions de Fábio Guimarães (qui sont conformes à ses propres choix, écrits dès 1946 : voir articles publiés en 1946 et 1947).
(Dans ses conférences et écrits de 1946 et 1947, Christovam Leite de Castro défend l'idée que la future capitale doit être en relation étroite avec la partie déjà peuplée du Brésil, à la frontière entre les zones peuplées et peu peuplées. Il considère que la zone peuplée fait en moyenne 500 km de large, le long de la côte : il faut, d'après lui, installer la capitale dans la partie la plus occidentale et nordique de cette bande côtière, mais pas au-delà de cette bande. Dans sa conférence et publication de Avril - Juin 1947, il soutient clairement l'hypothèse que Brasília soit installée au Minas Gerais).

Les décisions finales seront autres …


Les conclusions de la Commission Poli Coelho
Sur la base des travaux des missions Ruellan et Guimarães, et après de nombreux débats politiques, la Commission vote le 21 juillet 1948 pour choisir entre deux propositions pour la localisation du District Fédéral :

-
un Quadrilatère de Cruls élargi (surtout vers le Nord), couvrant 77.250 km2, entièrement situé dans l'Etat de Goiás, peu peuplé ; une partie des limites de cette zone sont géographiquement naturelles ; c'est la proposition en faveur du rôle colonisateur et unificateur de la nouvelle capitale (cette proposition avait la faveur de Francis Ruellan) ;

- une localisation dans le
Triângulo Mineiro (6000 km2, situés principalement dans le Minas Gerais) : c'est la proposition en faveur d'une capitale enracinée dans le Brésil déjà peuplé (cette proposition avait la préférence de Fábio Guimarães et de Christovam Leite de Castro).

Par 7 voix contre 5, la Commission choisit Goiás, c'est à dire désavoue les propositions faites par Leite de Castro.

Le 12 août 1948, le rapport de la Commission Poli Coelho est remis au Président de la République Eurico Dutra, qui le transmet immédiatement au Congrès (21 août 1948) : en transmettant le rapport, le Président Dutra évoque les deux localisations possibles (Goiás et Minas) mais soutient la solution Goiás.


Principales étapes de la "préhistoire" de Brasília

- 1763 : Transfert de la capitale du Brésil de Bahia à Rio de Janeiro.

- 1789 :
Tiradentes et les "Inconfidentes" proposent que la nouvelle capitale du Brésil soit à São João del Rei (Minas Gerais).

- 19
ème siècle : Plusieurs précurseurs en faveur de "l'intériorisation" de la capitale du Brésil = Hipôlito da Costa (journaliste, éditeur du Correio Braziliense à Londres) (1813), José Bonifácio (politique)(1821) (propose le nom de Brasília), Adolfo de Varnhagen (Visconde de Pôrto Seguro) (1839), Holanda Cavalcanti (sénateur) (1852), Dom João Bosco (rêve de 1883). Au total le projet de localiser la capitale sur le Plateau Central, voire dans l'Etat de Goiás, avance : on parle déjà de la situer entre les parallèles 15 et 16, à 3000 pieds d'altitude, à la division des eaux entre l'Amazone, le Prata et le São Francisco…!!! Le Parlement en débat plusieurs fois.

- 15/11/1889 : La toute nouvelle
République décrète que Rio de Janeiro est "provisoirement" le siège du pouvoir fédéral.

- 1891 : La
constitution précise que la future capitale du Brésil sera sur le Plateau Central, au sein d'un périmètre de 14.400 km2 (400 léguas) à délimiter.

- 1892 – 1894 : Travaux de la "Commission d'Exploration du Plateau Central", présidée par
Luis Cruls. Délimitation, au terme de deux années de travaux (une grande partie sur le terrain), des 14.400 km2 du futur District Fédéral = "Quadrilatère de Cruls" (rapport publié fin 1894) (dans son livre, p.21, Kubitschek parle de deux rapports Cruls : 1893 et 1894).

- 1894 – 1895 : Travaux de la "Commission d'Etudes de la Nouvelle Capitale de l'Union", présidée par Luis Cruls. Deuxième mission de Cruls, sur le terrain, dans le but de localiser la future capitale au sein du Quadrilatère de 14.400 km2. Les travaux de cette commission ont été interrompus par un changement de Présidence de la République (départ de
Floriano Peixoto, grand défenseur du projet pour une nouvelle capitale, remplacé par Prudente de Moraes, peu intéressé), mais ont tout de même permis de faire des propositions de localisation (où sont ces propositions ?).

- 07/09/1922 : Implantation, près de Planaltina, de la "
Pierre Fondamentale" (à l'occasion du premier centenaire de l'indépendance du Brésil). Cette implantation est faite en application d'un décret-loi (janvier 1922) qui réaffirme que la capitale du Brésil sera, le moment venu, transférée sur le Plateau Central (respect de la constitution de 1891). Le décret-loi a été signé par le Président de la République Epitácio Pessoa.

- 1933 : La Société de Géographie de Rio de Janeiro confirme les choix de la Commission Cruls.

- 1934 : La nouvelle
constitution réaffirme, sans conviction, la nécessité d'une nouvelle capitale ; le choix de Cruls est remis en cause : pour localiser la future capitale, on ne parle plus du Plateau Central mais d'un "point central du Brésil" ; une nouvelle commission est prévue pour proposer diverses localisations : il ne semble pas qu'elle ait pris naissance.

- 1937 – 1945 : Dictature de
Getulio Vargas : situation bloquée pour la nouvelle capitale.

- 1946 : La nouvelle
constitution précise que "la Capitale de l'Union sera transférée sur le Plateau Central du pays".

- 1946 – 1948 : Travaux de la Commission d'Etudes pour la localisation de la Nouvelle Capitale du Brésil, présidée par le
Général Djalma Poli Coelho.

- 1947 : Dans le cadre de la Commission Poli Coelho, deux expéditions sur le terrain, dirigées par
Francis Ruellan et Fábio Guimarães.

- Août 1948 : Choix, par le Président de la République
Eurico Dutra, d'un nouveau District Fédéral de 77.250 km2 incluant le Quadrilatère de Cruls. Transmission de ce choix au Congrès.

- Janvier 1953 : Congrès et Gouvernement décident que des études définitives, pour la localisation exacte d'une capitale de 500.000 habitants, seront menées sur une surface de
52.000 km2 : Quadrilatère de Cruls + région d'Anápolis et Goiânia + commune de Unai au Minas Gerais. La surface proposée en 1948 est donc réduite et elle est déplacée pour y inclure un peu de Minas Gerais …! Cette nouvelle zone est appelée "Rectangle du Congrès".

- Juin 1953 : Création d'une "Commission de Localisation de la Nouvelle Capitale Fédérale", présidée par le
Général Aguinaldo Caiado de Castro puis par le Maréchal José Pessoa (en avril 1955, Fábio Guimarães devient membre de cette commission).
Les études de localisation exacte de la capitale sont confiées à la société nord-américaine
Donald Becher.

- Février 1955 : Donald Becher propose 5 localisations de 1000 km2 chacune : 2 de ces sites avaient déjà été proposées par Francis Ruellan en 1947 (site Châtain et site Bleu).

- Avril 1955 : La Commission José Pessoa choisit le site
Châtain pour le centre (Plan Pilote) de Brasília et délimite, pour le District Fédéral, un territoire de 5800 km2.

- Décembre 1955 : La Commission José Pessoa devient "Commission pour la Planification de la Construction et du Transfert de la Capitale". Elle est présidée par José Pessoa jusqu'en mai 1956 puis par
Ernesto Silva.

- Début 1956 :
Juscelino Kubitschek est Président de la République.

- Septembre 1956 : création, par Loi, de la
NOVACAP, Compagnie Urbanisatrice de la Nouvelle Capitale du Brésil. Le nom de Brasília est officialisé par le Congrès.

- 21 avril 1960 :
Inauguration de Brasília par Juscelino Kubitschek.

Références

Livres et documents généraux

- Luiz Cruls : "Comissão Exploradora do Planalto Central do Brazil. Relatório apresentado a S. Ex. o Sr. Ministro da Industria, Viação e Obras Públicas". 1894. Réédition en 2003 par le Sénat Fédéral, vol. 22, 360 p.
- Departamento Administrativo do Serviço Público, Serviço de Documentação : "O relatório Técnico sôbre a Nova Capital da República" (rapport Donald J. Belcher). 1957, 2ème Edition, 291 p.

-
Hosannah Campos Guimarães : "Entrevue". In "Planaltina … Relatos", p. 19 – 48. Museu Histórico e Artístico de Planaltina, 1985.

-
Hosannah Campos Guimarães : "Planaltina, sua origem, sua história e sua gente". In "História do Planalto", p.157 – 181. Academia de Letras e Artes do Planalto, Luziâna, GO – 1996.

-
Juscelino Kubitschek : "Por que construi Brasília". 2ème Edition, 2002. Editions du Sénat Fédéral, Collection Brasil 500 anos, 477 p.

-
Adirson Vasconcelos : "A mudança da Capital, Brasília", 1978 (Edition de l'Auteur, Composé et Revu par S/A Correio Braziliense, Imprimé au Sénat Fédéral). 375 p.



Textes concernant les missions géographiques de 1947

- Fábio de Macedo Soares Guimarães et al. : "Relatório preliminar da segunda expedição geográfica ao Planalto Central do Brasil". 1947 ; dactylographié 76 p.

- Fábio de Macedo Soares Guimarães : "O Planalto Central e o problema da mudança da capital do Brasil". Revista Brasileira de Geografia, ano XI, n° 4, p. 3-69, octobre – décembre 1949.

- Fábio de Macedo Soares Guimarães : "Trabalhos de campo e de gabinete da segunda expedição geográfica ao Planalto Central". Revista Brasileira de Geografia, ano XI, n° 4, p. 145-149, octobre – décembre 1949.

-
Christovam Leite de Castro : "A transferência da Capital do País para o Planalto Central". Revista Brasileira de Geografia, ano VIII, n° 4, p. 133-138, octobre – décembre 1946.

-
Christovam Leite de Castro : " A mudança da capital do país à luz da ciência geográfica". Revista Brasileira de Geografia, ano IX, n° 2, p. 123-129, avril – juin 1947.

-
Christovam Leite de Castro : "Relatório preliminar da Secção Especializada de Estudos Geográficos do Comissão de Estudos para Localização da Nova Capital do Brasil". Novembre 1947 ; dactylographié 7 p.

-
Christovam Leite de Castro : " A mudança da capital do país". Revista Brasileira de Geografia, ano X, n° 3, p. 117-119, juillet – septembre 1948.

-
Christovam Leite de Castro : "Nova capital do Brasil". Anais da primeira reunião panamericana do consulta sôbre geografia (12-24/09/1949), vol. ?, p. 3-5, Rio de Janeiro, 1952.

-
Dora de Amarante Romariz : "Notícia sobre alguns estudos geográficos que antecederam a criação de Brasília". Mars 2004 ; dactylographié 5 p.

-
Alain Ruellan, Denis Ruellan et Samy Leal Adghirni : "A capital que nasceu da terra". In "Narrativas a céu aberto, modos de ver e viver Brasília", par Cremilda Medina (organizadora), p.13-20. Editora UnB, 1998.

-
Francis Ruellan : "Relatório preliminar da primeira expedição geográfica ao Planalto Central". Mars 1948 (?) ; dactylographié 51 p. + cartes.

-
Francis Ruellan : "Quelques problèmes de l'expédition chargée de trouver des sites pour la nouvelle capitale fédérale des Etats Unis du Brésil". Bulletin de l'Association de Géographes Français, n° 194-195, p. 90-100, mai - juin 1948.

-
Francis Ruellan : "Trabalhos da primeira expedição encarregada de escolher o local para a instalação da nova capital Federal dos Estados Unidos do Brasil". Anais da primeira reunião panamericana do consulta sôbre geografia (12-24/09/1949), vol. II, p. 40-59, Rio de Janeiro, 1952.

-
Francis Ruellan : "La future capitale du Brésil qui détrônera Rio de Janeiro". Entrevue dans Ouest France. Fin 1959 ou début 1960.

-
Francis Ruellan : Quelques textes de conférences faites de 1948 à 1954 et concernant le Plateau Central : géomorphologie, colonisation … (voir fond Ruellan de l'Université de Rennes II).
 
أي عاصمة فالعالم كي تفوت نسبة سكانها 20% من النسبة العامة تولي تخمم في عاصمة إقتصادية (يتركز فيها عدد كبير من الشغالين وأصحاب الأموال) وعاصمة سياسية (تتركز فيها الأحداث المهمة والكبرى للدولة كالمعارض العالمية و إستقبال الساسة والانتخبات ...)
وبهذا تتوازن نسبة السكان ويمكن للعاصمة السياسية أن تستقبل الأحداث الكبرى بلا مشاكل
بالنسبة للقيروان فهي أكبر مرشح للعاصمة لاسباب عدة :

1- رابع مدينة مسلمة و ثاني مدينة يبنيها المسلمون (شرعية دينية)

2- موقع يتوسط البلاد التونسية تماماً مع مساحة كبيرة وعدد متوسط من السكان (شرعية منطقية )

3- مرتبة ثانية عالمية من طرف اليونسكو في التراث العالمي بعد تحصلها سنة 1972 على 5 نقاط من مجموع 6 ممكنة في نفس المرتبة مع صور الصين العظيم (القاهرة 4 نقاط، باريس 3 نقاط ) (شرعية دولية) أنظر هنا
http://whc.unesco.org/pg.cfm?cid=31

4- عاصمة الدولة الاسلامية السنية لمدة 200 سنة (شرعية تاريخية)


5- العاصمة العالمية الاسلامية لسنة 2009
 
:besmellah1:
نعم لتغييرالعاصمة السياسية لتونس كما هو الحال في كوت ديفوارو نيجيريا مثلا حيث أصبح كل من أبيدجان و لاقوس عاصمتان اقتصاديتان و أصبحت ياموسوكرو و أبوجا عاصمتان سياسيتان.
تغيير العاصمة السياسية لن يتم بين عشيّة و ضحاها بل تدريجيا و في غضون سنوات.
صراحة، الى متى نبقى نعاني. كلما جاء رئيس دولة ضيف على تونس (ساركوزي مثلا) "تتسكر" العاصمة و يمنع المرور من بعض الشوارع لأسباب أمنية و تجند وسائل النقل لنقل الوفود المرحبة و يبقى العمال يترقبون...
من جهة اخرى، تونس العاصمة أقيمت عليها عديد العمليات الجراحية لين ماعادش ينفع فيها. يجب نقل الوزارات و الهياكل المركزية الى شبه "مدينة جديدة" حتى تتنفس تونس قليلا.
تبقى مشكلة مكان هذه المدينة التى يجب ان تبنى من جديد على بنية صحيحة و مستقبلية لمئات السنين مثلما بنيت باريس و لندن و نويورك... لذا لا يمكن أن تكون العاصمة الجديدة اهلة بالسكان "والا ما عملنا شي"
هنالك مشكلة أخرى أيضا. كيف يمكن أن تجبر شخصا يعمل و يقطن في تونس بان يتحول للعمل في القيروان أو النفيضة... يجب اذا ان لا تبعد العاصمة الجديدة عن مدينة تونس أكثر من 40 كلم تقريبا.
 
هذا هراء
المناطق المحيطة بالعاصمة لا تزال شاغرة
الحلّ الجدير والأحسن هو نقل مقرّات الوزارات إلي هذه الضواحي القريبة
كي يقلّ الضغط
 
L'idée est trés logique mais comment,quand et ou ?c'est le question qui se pose
 
أتعرفون ماقولة"إتفق العرب على أن لا يتفقوا"هكذا أنتم
أنا أدعوا للوحدة, فكل شبر من أرضنا هو عاصمة للدولة التونسية
فكفاكم تخاذلا
 
مع احترامي لجميع الآراء, فإنني لا أرى القيروان مؤهلة للعب دور عاصمة البلاد و لا سوسة أيضا قادرة على لعب نفس الدور , فكلاهما يعاني الإكتظاظ
النفيضة شخصيا لا اعرفها إلا من برة برة عندما أمر بها في طريقي إلى العاصمة . لكن يصعب علي تخيل أن تصبح النفيضة في يوم من الأيام عاصمة... فلا أظن لدينا القدرة المادية على ذلك. تحويل تلك المدينة إلى عاصمة يعني البدء من جديد و مصاريف جديدة للبنية التحتية و مشاريع إن بدات اليوم قد أوارى التراب قبل أن ترى النور و يتم تسليمها.
و بالنسبة لاكتظاظ العاصمة , فهناك حلول وقتية كتحسين جودة التقل العام لاستقطاب أصحاب السيارات الخاصة لأنه الحال الآن لا يسرّ و و النقل العام في العاصمة خصوصا و بصراحة , أفضل فيه لو كنت في وضع زوجتي تعمل, أن تبقى في المنزل على أن تمتطي الحافلات الصفراء و المتر في العاصمة و أظنكم تعرفون لماذا.
فليجعلوا المواطن يحس بالأمان في وسائل النقل العمومية و سيخفف ذلك في ظاهرة الإكتظاظ . بالطبيعة لا ننسى حكاية المآوي و ربطها بشبكة النقل بحيث لا يتعطل المواطن بل يحس أنه سيعود بوقت أسرع مما لو لو استعمل السيارة الخاصة على الأقل حتى يخرج من مناطق الإزدحام في العاصمة. هذه على الأقل تظهر لي حلولا منطقية و لو مؤقتة , لأنه عاصمة جديدة حاجة قوية و ماهاش ساهلة
 
مالله طلعة طلعتوا بها
 
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