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القصائد الشعرية الفرنسية

BRISE MARINE

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture
Lève l’ancre pour une exotique nature
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots
Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots

de Stéphane MALLARME

Stéphane MALLARME

عاش بين 1842 و 1898
Mallarme.jpg

tienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre1898, est un poète français
Auteur d'une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l'initiateur, dans la seconde moitié du XIX siècle, d'un renouveau de la poésie dont l'influence se mesure encore aujourd'hui auprès de poètes contemporains comme Yves Bonnefoy
 
À l'Italie


L'amour a remué ma vie comme on remue la terre dans la zone des armées
J'atteignais l'âge mûr quand la guerre arriva
Et dans ce jour d'août 1915 le plus chaud de l'année
Bien abrité dans l'hypogée que j'ai creusé moi-même
C'est à toi que je songe Italie mère de mes pensées
Et déjà quand von Kluck marchait sur Paris avant la Marne
J'évoquais le sac de Rome par les Allemands
Le sac de Rome qu'ont décrit
Un Bonaparte le vicaire espagnol Delicado et l'Arétin
Je me disais
Est-il possible que la nation
Qui est la mère de la civilisation
Regarde sans la défendre les efforts qu'on fait pour la détruire

Puis les temps sont venus les tombes se sont ouvertes
Les fantômes des Esclaves toujours frémissants
Se sont dressés en criant SUS AUX TUDESQUES
Nous l'armée invisible aux cris éblouissants
Plus doux que n'est le miel et plus simples qu'un peu de terre
Nous te tournons bénignement le dos Italie
Mais ne t'en fais pas nous t'aimons bien
Italie mère qui es aussi notre fille
Nous sommes là tranquillement et sans tristesse
Et si malgré les masques les sacs de sable les rondins nous tombions
Nous savons qu'un autre prendrait notre place
Et que les Armées ne périront jamais

Les mois ne sont pas longs ni les jours ni les nuits
C'est la guerre qui est longue

Italie
Toi notre mère et notre fille quelque chose comme une sœur
J'ai comme toi pour me réconforter
Le quart de pinard
Qui met tant de différence entre nous et les Boches
J'ai aussi comme toi l'envol des compagnies de perdreaux des 75
Comme toi je n'ai pas cet orgueil sans joie des Boches et je sais rigoler
Je ne suis pas sentimental à l'excès comme le sont ces gens sans mesure que leurs actions dépassent sans qu'ils sachent s'amuser
Notre civilisation a plus de finesse que les choses qu'ils emploient
Elle est au-delà de la vie confortable
Et de ce qui est l'extérieur dans l'art et l'industrie
Les fleurs sont nos enfants et non les leurs
Même la fleur de lys qui meurt au Vatican

La plaine est infinie et les tranchées sont blanches
Les avions bourdonnent ainsi que des abeilles
Sur les roses momentanés des éclatements
Et les nuits sont parées de guirlandes d'éblouissements
De bulles de globules aux couleurs insoupçonnées

Nous jouissons de tout même de nos souffrances
Notre humeur est charmante l'ardeur vient quand il faut
Nous sommes narquois car nous savons faire la part des choses
Et il n'y a pas plus de folie chez celui qui jette les grenades que chez celui qui plume les patates
Tu aimes un peu plus que nous les gestes et les mots sonores
Tu as à ta disposition les sortilèges étrusques le sens de la majesté héroïque et le courageux honneur individuel
Nous avons le sourire nous devinons ce qu'on ne nous dit pas nous sommes démerdards et même ceux qui se dégonflent sauraient à l'occasion faire preuve de l'esprit de sacrifice qu'on appelle la bravoure
Et nous fumons du gros avec volupté

C'est la nuit je suis dans mon blockhaus éclairé par l'électricité en bâton
Je pense à toi pays des 2 volcans
Je salue le souvenir des sirènes et des scylles mortes au moment de Messine
Je salue le Colleoni équestre de Venise
Je salue la chemise rouge
Je t'envoie mes amitiés Italie et m'apprête à applaudir aux hauts faits de ta bleusaille
Non parce que j'imagine qu'il y aura jamais plus de bonheur ou de malheur en ce monde
Mais parce que comme toi j'aime à penser seul et que les Boches m'en empêcheraient
Mais parce que le goût naturel de la perfection que nous avons l'un et l'autre si on les laissait faire serait vite remplacé par je ne sais quelles commodités dont je n'ai que faire
Et surtout parce que comme toi je sais je veux choisir et qu'eux voudraient nous forcer à ne plus choisir
Une même destinée nous lie en cette occase

Ce n'est pas pour l'ensemble que je le dis
Mais pour chacun de toi Italie
Ne te borne point à prendre les terres irrédentes
Mets ton destin dans la balance où est la nôtre

Les réflecteurs dardent leurs lueurs comme des yeux d'escargots
Et les obus en tombant sont des chiens qui jettent de la terre avec leurs pattes après avoir fait leurs besoins

Notre armée invisible est une belle nuit constellée
Et chacun de nos hommes est un astre merveilleux

Ô nuit ô nuit éblouissante
Les morts sont avec nos soldats
Les morts sont debout dans les tranchées
Ou se glissent souterrainement vers les Bien-Aimées
Ô Lille Saint-Quentin Laon Maubeuge Vouziers
Nous jetons nos villes comme des grenades
Nos fleuves sont brandis comme des sabres
Nos montagnes chargent comme cavalerie

Nous reprendrons les villes les fleuves et les collines
De la frontière helvétique aux frontières bataves
Entre toi et nous Italie
Il y a des patelins pleins de femmes
Et près de coi m'attend celle que j'adore
Ô Frères d'Italie

Ondes nuages délétères
Métalliques débris qui vous rouillez partout
Ô frères d'Italie vos plumes sur la tête
Italie
Entends crier Louvain vois Reims tordre ses bras
Et ce soldat blessé toujours debout Arras

Et maintenant chantons ceux qui sont morts
Ceux qui vivent
Les officiers les soldats
Les flingots Rosalie le canon la fusée l'hélice la pelle les chevaux
Chantons les bagues pâles les casques
Chantons ceux qui sont morts
Chantons la terre qui bâille d'ennui
Chantons et rigolons
Durant des années
Italie
Entends braire l'âne boche
Faisons la guerre à coups de fouets
Faits avec les rayons du soleil
Italie
Chantons et rigolons
Durant des années
Guillaume Apollinaire
 
Il a neigé

Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé
Que le chaton noir croit rêver
C'est à peine s'il ose
Marcher

Il a neigé dans l'aube roseSi doucement neigé
Que les chosesSemblent avoir changé



Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent



Comme pour le narguer
Des moineaux effrontés
de Maurice carême




 
Chef de section

Ma bouche aura des ardeurs de géhenne
Ma bouche te sera un enfer de douceur et de séduction
Les anges de ma bouche trôneront dans ton cœur
Les soldats de ma bouche te prendront d'assaut
Les prêtres de ma bouche encenseront ta beauté
Ton âme s'agitera comme une région pendant un tremblement de terre
Tes yeux seront alors chargés de tout l'amour qui s'est amassé dans les regards de l'humanité depuis qu'elle existe
Ma bouche sera une armée contre toi une armée pleine de disparates
Variée comme un enchanteur qui sait varier ses métamorphoses
L'orchestre et les chœurs de ma bouche te diront mon amour
Elle te le murmure de loin
Tandis que les yeux fixés sur la montre j'attends la minute prescrite pour l'assaut
de Guillaume Apollinaire
 
Les balles

De nos ruches d'acier sortons à tire-d'aile
Abeilles le butin qui sanglant emmielle
Les doux rayons d'un jour qui toujours renouvelle
Provient de ce jardin exquis l'humanité
Aux fleurs d'intelligence à parfum de beauté

Guillaume Apollinaire

 
Complainte amoureuse​

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez ?
Alphonse allais
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Né le 20 octobre 1854 à Honfleur (Calvados). Il meurt frappé d'une embolie pulmonaire, consécutive à une phlébite pour laquelle son médecin lui ordonna de rester au lit pendant six mois. Négligeant cette recommandation, il va au café, comme tous les jours et à un ami qui le raccompagne à son domicile, il fait sa dernière plaisanterie : « Demain je serai mort ! Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas. Demain, je serai mort ! » Comme il l'avait annoncé, il meurt le lendemain, le 28 octobre 1905 à Paris.
Alphonse Allais est un journaliste, écrivain et humoriste français célèbre à la Belle Époque. Surtout connu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est l'auteur méconnu des premières peintures abstraites : ses monochromes Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit, Récolte de la tomate sur le bord de la mer rouge par des cardinaux apoplectiques, etc., présentés au Salon des Arts Incohérents, précédent d'une génération le Carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malevitch, généralement considéré comme le premier exemple en la matière. Il est aussi, bien avant John Cage ou Erwin Schulhoff, l'auteur de la première composition musicale minimaliste : sa Marche Funèbre composée pour les Funérailles d'un grand homme sourd, est une page de composition vierge, parce que « les grandes douleurs sont muettes ».
 
Ne dites pas que les Afghanes

Ne dites pas que les Afghanes
Ne sont pas libres !

Je les ai vues
Séduisantes, insolentes

Ne dites pas que les Afghanes
Sont soumises, prisonnières

A la maison
Sous la burqa

Je les ai vues
Sourire, courir, danser

Dans la rue
A peine vêtues

Effrontées comme le printemps
Enflammées comme l’été

Légères
Rayonnantes

Cheveux au vent

Ne dites pas que les Afghanes
Ne sont pas libres

Jusqu’à l’âge de dix ans
par Adam Pascal
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Adam Pascal (born October 25, 1970) is an American actor and singer, best known for his Tony-nominated performance as Roger Davis in the original cast of Jonathan Larson's musical Rent on Broadway 1996, and in the 2005 movie version of the musical. He is also known for originating the role of Radames in Elton John and Tim Rice's Aida and as the Emcee from the musical Cabaret.
 
La Rose


Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
Sa robe de pourpre au soleil
A point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil

Las ! voyez comme en peu d'espace
Mignonne, elle a dessus la place
Las, las ! ses beautés laissé choir
O vraiment marâtre Nature
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusque au soir

Donc si vous me croyez, mignonne
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté
Cueillez, cueillez votre jeunesse
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté


par Pierre de Ronsard

Pierre de Ronsard
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Pierre de Ronsard (né en septembre1524 au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois - 28décembre1585), est un des poètesfrançais les plus importants du XVI siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de l’épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religions avec les Hymnes et les Discours (1555-1564), que l’épopée avec La Franciade (1572) ou la poésielyrique avec les recueils des Odes (1550-1552) et des Amours ( Les Amours de Cassandre, 1552 - Les Amours de Marie, 1555 - Sonnets pour Hélène, 1578). Ces poèmes lyriques qui développent les thèmes de la nature et de l’amour, associés aux références de l’Antiquité gréco-latine et à la forme du sonnet, constituent la partie vivante de l’œuvre de l’animateur du renouveau poétique que fut Pierre de Ronsard avec ses compagnons de la Pléiade et son ami Joachim du Bellay. Soutenu par Henri II puis Charles IX, Pierre de Ronsard a été célébré par ses contemporains mais déprécié par François de Malherbe et les Classiques puis oublié avant d’être redécouvert dans la première moitié du XIXe siècle par Sainte-Beuve et par les Romantiques
 
Je m'ennuie
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Je m'ennuie.....chaque jour je t'aime
et chaque instant je le vie pour toi
J'aimerais bien que tu me comprennes
et que tu n'aimes que moi

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Je sais
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Je sais qu'il y a une autre dans ta vie
oui je sais maintenant pourquoi tu ris
Je sais aussi qu'un jour ton coeur souffrira
je sais qu'à ton tour tu pleureras
par Tex Lecor
Tex Lecor, né Paul Lecorre (Saint-Michel-de-Wentworth, 1933 - ) est un auteur-compositeur-interprète et peintre québécois.
Né en 1933 à Saint-Michel-de-Wentworth près de Lachute, il étudie à l'École des Beaux-Arts de Montréal de 1951 à 1957. Sa carrière de chansonnier dans les années 1960 le fait connaître d'un large public, où on apprécie son image de coureur des bois rebelle. En 1971, il popularise la chanson Le frigidaire écrite par Georges Langford, qui prit la tête des palmarès québécois, et lui donna une « sécurité financière suffisante », selon les termes de son autobiographie, publiée dans son site Web officiel. Le Frigidaire connut un tel succès que la chanson fut traduite en quatre langues
 
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